Arorii : « Mon fils m’a montré des choses »
Elle participera à l’exposition collective du Chevalet ce mois de décembre. Inspirée par le thème de l’amour, Arorii présentera une huile sur toile intitulée Here here. Mais l’artiste a d’autres talents.
Elle préfère l’huile à l’aquarelle, elle aime les contrastes et les couleurs chatoyantes ; elle peint ce qui lui plaît et « tout ce qui me passe sur la tête », précise-t-elle. Un paysage, ses enfants et petits-enfants, un tiki, Joséphine Baker… Arorii aime l’art en général, la peinture en particulier. À l’entrée de son fare, non loin de son atelier, elle se livre. « C’est un peu triste » prévient-elle.
En 2007, son fils Veroia a été victime d’un accident de la route. Il est parti cinq jours plus tard. « Je me suis mise à broyer du noir », rapporte-t-elle pudiquement. Une amie l’a encouragée à suivre avec elle un cours de peinture. « J’étais dans le brouillard », poursuit l’artiste qui s’est accrochée à un objectif : réaliser le portrait de ce fils perdu.
C’est finalement Jean-Luc Bousquet, 4 ans plus tard, qui lui a permis d’atteindre ce but. « Entrer dans le monde de l’art et de la couleur a été finalement une bonne thérapie », commente Arorii avec le recul. Aujourd’hui, elle continue à peindre dévoilant une fois par an quelques œuvres lors d’expositions collectives. « Mon fils m’a montré des choses, sans lui je n’aurais jamais fait tout cela. »
« Tout cela », ce sont les huiles, mais aussi la couture, les pareo ou encore les collages. Retraitée de la poste, Arorii recycle des timbres qui étaient destinés au rebut pour créer des images originales. « Seule devant mes différentes œuvres, je m’éclate ! » Son univers est en ligne, découvrez-le !
FB : Amélie Doucet (Arorii Tuahu)