Éric Raffis laisse entrer la couleur dans son œuvre

Architecte de formation, il voue son temps libre à l’art photographique. Il sublime le corps des femmes, la plupart du temps, jouant des ombres et de la lumière pour mettre en valeur leur douceur et leur singularité.

En novembre, Éric Raffis exposait ses clichés avec le sculpteur Stéphane Motard, salle Muriāvai. Le duo a l’habitude d’explorer la matière et la lumière. Cinq autres photographies sont, jusqu’à fin janvier, au Musée de Tahiti et des îles dans le cadre du rendez-vous annuel de Hoho’a.

Éric est architecte de métier. « C’est un processus créatif très long, parfois complexe. » Sa passion, la photographie, qu’il vit en parallèle, peut à l’inverse « être très concise, synthétique ». Il organise, sur son temps libre, des shootings toujours minutieusement préparés en amont. Il dessine des croquis, prend des notes, conçoit s’il faut les accessoires, comme cette pirogue apparue il y a peu.

Les corps, de femmes principalement « qui par expérience sont plus sensibles », baignent toujours dans une lumière naturelle, même en intérieur. Pour cela, Éric a construit un ingénieux studio qui laisse passer les rayons du soleil.

Les images sont le plus souvent en noir et blanc « car cela me semble plus poétique et porte plus facilement au rêve », explique-t-il. « Et puis le noir et blanc me ramène au Yin et au Yang, deux opposés qui se complètent ; à l’encre de Chine. J’adore les estampes chinoises. » Elles sont toujours en lien avec la nature, avec l’eau, « autrement dit avec la vie », résume-t-il.

Après plusieurs années de recherche, Éric Raffis confie avoir « peut-être fait le tour ». Il est désormais équipé d’un appareil qui l’ouvre « à d’autres expériences » et qui lui permet de faire enter la couleur dans ses clichés. Il annonce vouloir créer des œuvres « plus pop, rock ‘n’roll » et conclut : « Je veux que ça pète. » Les premières tentatives sont pleines de promesse.

Découvrez le travail du photographe sur son site internet.