« Golden Era », lumière sur un passé rêvé
	
Kamea, une trentenaire de Moorea, artiste autodidacte et passionnée, présentera sa première expo solo chez Winkler fin septembre. Ses œuvres, lumineuses et nostalgiques, sont une plongée dans la Polynésie d’avant.
Elle insiste, « mon travail n’est pas politique ». L’artiste peintre Kamea y tient, elle présente des œuvres qui disent seulement « une Polynésie que je n’ai pas connue », « une sorte de rêve ». Elle réalise des tableaux en acrylique qui montrent son pays il y a 100, ou 150 ans.
« Je ne contrôle rien »
Kamea trouve l’inspiration dans des textes, des archives photographiques et récits d’anciens. Elle ne cherche rien en particulier mais souhaite mettre en valeur un temps plus doux, « plus respectueux des rythmes de la nature et de l’environnement ». Elle ne se fixe aucune contrainte, « les images que j’ai envie de peindre m’apparaissent naturellement. Je ne contrôle rien ».
Un inestimable cadeau
« Comme la majorité des artistes », Kamea a toujours aimé créer et dessiner. Alors qu’elle était âgée d’une vingtaine d’années, elle a loué une chambre sur Tahiti pour suivre ses études. Dans le logement, elle a trouvé du matériel de peinture laissé par le locataire précédent. « En partant, il m’a dit : ‘je laisse tout, je te l’offre’ ».
Elle n’avait encore, à ce moment-là, jamais investi pour peindre, elle se servait de crayons, papiers canson et cartoline pour s’exprimer. « Grâce à ce monsieur, je me suis lancée. C’était il y a 15 ans ! » L’aventure, aujourd’hui, continue.
Et aussi…
Le cyanotype est l’un des tout premiers procédés de tirage photographique inventé au XIXe siècle en Angleterre par John Herschel. C’est aussi l’un des mediums de Kamea qui en exposera chez Winkler.



