Julink : « je suis appelée par l’image, les couleurs, les formes »




Ce qu’elle aime faire ? Du collage. Et depuis longtemps. Julink, installée depuis janvier 2025 en Polynésie pour une année (ou peut-être plus) explore, s’inspire et construit un univers surréaliste qui mélange ancien et contemporain.

« À la façon des DJ qui samplent des morceaux de musique pour créer des titres inédits, je remixe des bouts de photos trouvées dans des magazines pour faire naître des créations uniques qui collent à mon humeur, à ma vision du monde », décrit Julink.
Elle réalise des collages à partir de magazines, journaux, photographies, cartes postales... « Avant, j’intégrais également des objets comme une chaussure ou un livre, mais en Polynésie je n’ai pas encore mis de relief », précise-t-elle.
Julink passe du temps à récolter sa matière première puis à découper les motifs, personnages, animaux et végétaux pour les archiver dans des cartons. Elle a en tête une bibliothèque de tous ses éléments qui, pour certains, peuvent rester stocker plusieurs années. Ensuite, elle dit être « appelée par l’image, les couleurs, les formes » avant de passer à la composition.
Sensible à l’anachronisme, elle mélange des éléments anciens et contemporains. Elle dit s’inspirer des petits détails du quotidien, « je m’émerveille d’un rien ». Elle aime intégrer « vintage, pin-up et astronomie » dans un esprit surréaliste, « et notamment en termes de dimension ».
Elle a présenté ses œuvres en juillet et en décembre au Yellowfin, en octobre à la Brasserie Hoa et à Millésime à l’occasion de leur événement mensuel « B-art à vin. Pour découvrir son univers rendez-vous à l’exposition collective chez Winkler intitulée Te u’i ‘api ma’ohi, fa'aheimoe, elle dure jusqu’au 24 décembre.
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À savoir
Le collage est une technique de création artistique qui consiste à réaliser une création plastique avec des éléments divers : toile cirée imprimée, peinture ou dessin, extraits de journaux avec texte et photographies, papier peint, documents, objets divers de faible relief, etc. Lorsque le relief est en jeu, il s’agit plutôt d'assemblage. Le philosophe Jean-Marc Lachaud (2000) parle de collagisme à propos de la vague d'artistes qui, à partir des années 1910, ont utilisé le collage, dans les domaines « des arts visuels, des arts de la scène, de la musique, de la littérature romanesque et poétique »





