Tāhiri : « J’ai mis du temps à trouver mon style »

Tāhiri : « J’ai mis du temps à trouver mon style »
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Collage, acrylique, pastel… L’artiste Tāhiri Sommer utilise différentes techniques pour s’exprimer, mais son univers est unique. Il suggère dans ses œuvres le Tahiti d’antan grâce à des motifs, des couleurs, une ambiance et une mise en scène qui le caractérisent.

Sa nouvelle exposition prévue du 15 au 27 mai à la galerie Winkler illustrera un thème qui lui est cher : le marché. « Mes parents ont toujours eu l’habitude de s’y rendre le dimanche matin, j’y allais donc moi aussi ; j’y trouve plein d’éléments que j’aime travailler », raconte Tāhiri. Il y a des personnages, des fleurs, des fruits et légumes, des attitudes.

Chez Winkler, l’artiste va proposer une vingtaine d’œuvres ; des collages, acryliques et pastels dont il a le secret. « Je n’utilise que quatre couleurs, le bleu, le orange, le vert et le rose, ainsi que toutes leurs nuances », précise-t-il. Un choix qui participe à définir son univers.

Mélange et suggestion

« Je mélange le Tahiti d’antan à celui d’aujourd’hui », poursuit-il. Il reprend des positions ou encore des manières de s’habiller d’hier tandis qu’il place à côtés de ses personnages, végétaux et motifs des objets contemporains, comme une sacoche par exemple.

Il y a dix ans, Tāhiri a dévoilé ses premières créations, des montages photographiques. « À l’époque je voulais à tout prix que les personnes qui regardaient ces créations ne puissent pas s’imaginer qu’elles aient été prises à Tahiti. » Puis, il a étudié l’art en France. « Tout au long de mon cursus j’ai eu à justifier mon travail en m’appuyant sur des références artistiques, et je me suis aperçu que les références océaniennes ne parlaient pas. » Il a changé d’objectif. Son art dit la Polynésie.

Il a d’abord peint et dessiné pour s’exprimer, puis, il a emprunté une autre voie. « J’ai mis longtemps à trouver mon style », reconnaît-il. Tāhiri a réfléchi à ce qui définissait la Polynésie. Il s’est attaché au tīfaifai, à son contraste de couleurs, au plein et au vide, aux motifs et à l’aspect symétrique des ouvrages. « Je ne peins pas des tīfaifai, car je tenais à ce qu’il y ait une rupture, je le suggère. »

Ses collages sont, par ailleurs, le résultat de différentes étapes de dessins, impressions, traitements successifs, découpages. Il lui faut toujours trouver la différence pour se distinguer.

Aujourd’hui, Tāhiri enseigne, explore, créé -il a eu carte blanche pour réaliser la décoration de l’une des chambres du Taianapa Concept à Moorea. « J’ai toujours plein d’idées », conclut-il.

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Du 15 au 27 mai inclus à la galerie Winkler.

Entrée libre et gratuite.

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