Taunatere : « c’est vraiment la technique qui m’a portée »
Elle a dévoilé son univers 2022. Taunatere revient ce mois de septembre avec des œuvres nées d’une technique que l’artiste elle-même ne saurait nommer.
Elle a fait du chemin depuis sa toute première exposition qui a eu lieu chez Winkler en 2022. En deux ans, Taunatere a testé, essayé, trouvé une nouvelle manière de s’exprimer. « C’est une technique que je ne saurais nommer, que je n’ai vue nulle part ailleurs. » Elle rappelle, un peu, le bas-relief, elle est comme un puzzle, elle peut faire penser à de la mosaïque.
Cette technique part d’un croquis tracé sur une planche en bois léger de quelques millimètres. Puis, Taunatere découpe la planche en différentes pièces qui sont ensuite poncées et peintes à l’acrylique. « Je crois que tout cela est en mois depuis un moment, mais le déclic a été ma collaboration avec Yling Changues pour l’exposition Ramifications montée l’an dernier. »
Ramifications a consisté en un ensemble d’œuvres co-créées. « Nous sommes des arbres, chacun avec nos racines et tronc unique mais nos branches partent à la rencontre des autres, et tous ensemble nous formons la forêt, les ramifications de la scène artistique locale » décrivait Yling Changues à son propos. « Ce travail a vraiment marqué mon processus de création », dit Taunatere.
Elle rêvait de devenir
artisteTaunatere Terootea est née en 1999. Petite, elle a eu des activités extra-scolaires, « comme bon nombre d’enfants ». Elle a jeté son dévolu très tôt sur la photographie. « C’était un passe-temps, comme d’autres vont jouer au football. » Sa scolarité s’est passée « tranquillement ». Elle rêvait de devenir artiste. Elle a envisagé de s’inscrire à l’université « par défaut ». Elle pensait partir en France « mais je me suis dit : ‘pourquoi partir si loin alors que je ne connais pas mon pays ?’ » Elle a alors opté pour un cursus au Centre des métiers d’art (CMA). Diplômée en 2020, elle a présenté, pour valider son cursus option sculpture… un bas-relief.
Quatre ans plus tard, elle présente une vingtaine de pièces. L’événement n’a pas de thème, il parle de nature, de fleurs, de dualité. « C’est vraiment la technique qui m’a portée. » Taunatere a également réalisé quelques tableaux pour rappeler « que je suis là » et « que je suis moi ». Son univers, coloré et d’apparence naïve, s’étoffe. Il n’a pas fini de nous surprendre.