Yvon Teraitua, un adepte du mixed media



FB : Teraitua Yvon - Artiste
Il a démarré le dessin très jeune, mais a commencé à prendre des cours il y a seulement dix ans. Depuis qu’il a « sauté le pas », Teraitua Yvon ne peut plus s’arrêter.
Dans la vie, Teraitua est professeur de sciences et vie de la terre. Sur la scène artistique, Yvon Teraitua explore les arts plastiques. Il propose des dessins, aquarelles, peintures acryliques en mixed media (techniques mixtes) et esquisses d'après modèles vivants et photographies.
« De base, je dessine depuis l’enfance », raconte-t-il. Il y a dix ans, sa femme qu’il considère comme « sa muse », l’a inscrit au cours d’Arts visuels du Conservatoire artistique de la Polynésie française : « cela m’a permis de sauter le pas ». Il s’explique : « j’ai grandi au Fenua Aihere, je prenais le bateau pour aller à l’école le matin, mes parents étaient agriculteurs, je n’ai pas baigné dans l’art, je n’ai jamais osé, plus jeune, peindre sur une toile ».
Aller toujours plus loin
Depuis il poursuit son apprentissage. Avec Matahi Coulon, son professeur, il a osé et a acquis diverses techniques. Aujourd’hui, au sein de la classe, il trouve un effet de groupe stimulant ainsi que des contraintes. « Nous avons un thème différent toutes les 5 semaines. » Ce cadre l’oblige à « réfléchir et aller plus loin en permanence ».
Il dit avoir eu du mal à trouver son style. « Un jour j’ai rassemblé toutes mes œuvres et cherché les points communs. » Il a pris conscience qu’il aimait intégrer des éléments de la nature, ainsi que des éléments de son quotidien, et en particulier de ses proches, ses enfants et sa femme. Récemment, il s’est mis à ajouter des symboles, des motifs polynésiens et des mots ou phrases. « Je suis un passionné de lecture », indique-t-il.
Donner du sens à ses créations
De fait, sur l’une des toiles qu’il présente à l’exposition annuelle du département d’Arts visuels du conservatoire, Aumata, des extraits du texte « El Desdichado » du poète Gérard de Nerval s’entremêlent à ceux de la chanson polynésienne « Anavai » de Varau Ino. Il importe à l’artiste de donner du sens à ses créations.



