Justyna Chmielowiec, « Il y a quelque chose de magique dans la musique classique »
Musique en Polynésie reçoit en novembre deux artistes virtuoses, la pianiste Justyna Chmielowiec et la violoniste Anny Chen. Elles proposeront un programme qui rendra hommage à la musique classique polonaise et française.
« Il y a quelque chose de magique dans la musique classique. Elle permet, en mélangeant des sons très différents, de faire vibrer ceux qui l’écoutent, de leur faire ressentir de nombreuses émotions. Elle procure du plaisir. Il y a quelque chose d’inexplicable dans tout cela », décrit Justyna Chmielowiec, pianiste. Elle jouera en duo avec la violoniste taïwanaise Anny Chen ce mois de novembre.
Justyna, née en Pologne, a démarré le piano à l’âge de 7 ans. « J’étais très décidée, personne ne m’a jamais poussée. » Elle a suivi des cours dans une école de musique, fait des études supérieures. « Je souhaitais voyager, découvrir d’autres pays, d’autres gens, d’autres cultures… la France m’attirait particulièrement car un jour, alors que j’étais étudiante, j’étais allée donner un récital à Paris et j’avais été émerveillée par les rues, l’architecture des immeubles haussmanniens. Je suis tombée amoureuse. »
Elle est entrée à l’École normale supérieure de musique Alfred Cortot dans la classe de Marian Rybicki, obtenant en 2010 un diplôme de virtuosité. Elle s’est perfectionnée à Bruxelles auprès de Rita Bouboulidi, ancienne élève d’Edwin Fischer et professeur à la Juliard School. Désormais, elle se produit en tant que soliste dans divers pays d’Europe.
D’abord, quand elle découvre une pièce elle essaie de comprendre ce que le compositeur a voulu transmettre, ce qu’il ressentait, à quoi il pensait. « Ensuite, j’ajoute à cela mon interprétation et mes ressentis sur le morceau. J’essaie de transmettre différentes émotions. Je fais toujours de mon mieux pour rendre la musique la plus belle possible. »
Anny Chen est une amie de Justyna, « une excellente violoniste, premier violon de l'Orchestre de Radio France ». Elles partageront la scène pour trois représentations. « Nous avons préparé deux programmes différents. » Un programme polonais (Wieniawski et Chopin) et un programme français (Fauré, Saint-Saëns, Massenet, Debussy, Ravel). « Nous jouerons le Boléro », annonce-t-elle.