Tupa’i Bruno : « On ne peut pas trouver meilleur public !»

Tupa’i Bruno : « On ne peut pas trouver meilleur public !»
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Le Magic Circus of Samoa est de retour au fenua avec l’irremplaçable Tupa’i Bruno, son « Monsieur Loyal ». Depuis 25 ans, ce maître de cérémonie régale les Polynésiens de numéros uniques en leur genre. Pour la première fois, il accueille un Tahitien parmi ses artistes aux origines diverses.

« On ne peut pas trouver meilleur public », assure Tupa’i Bruno, le maître de cérémonie du cirque de Samoa, à propos des spectateurs polynésiens. De retour au fenua pour la 18e fois, il présente un show entièrement renouvelé.À Outumaoro où il est installé avec son chapiteau et sa communauté, il mène la danse. Polyglotte -il parle italien, espagnol, portugais, anglais, samoan et même grec et roumain-, il lance tout à la fois et en version originale, ses ordres, conseils, compliments et encouragements aux artistes qui l’entourent.

« Ils sont tous incroyables ! Là c’est du jamais vu ! », assure-t-il. Au programme : des acrobates, des funambules, des clowns, des danseuses et danseurs… originaires de Colombie, du Brésil, du Mexique ou encore du Vietnam. Mlle Thalissa, « la belle princesse du ciel de ce cirque » se suspend par les cheveux au faîte du chapiteau, tandis que Mlle Stefanovich, championne de hula hoop fait tourner jusqu’à 68 cerceaux autour de son corps. « Un magnifique numéro interprété par une très belle demoiselle. »

Mais surtout, et c’est une première, la troupe accueille un Tahitien. Ka’uilani, pilote de motocross, sera l’un des cavaliers du globe de la mort. « C’est un garçon formidable, intrépide et intelligent. Il ne lui a fallu que quelques jours pour apprendre le numéro », s’étonne Bruno.

Circassiens de pères en fils

Le fondateur du Magic Circus of Samoa, issu d’une longue lignée de circassiens d’origine italienne, française et roumaine est né aux États-Unis. Spécialisés dans la voltige à cheval, ses ancêtres ont migré outre-Atlantique dans les années 1930 grâce au cirque des frères Ringling (devenu Ringling Bros. and Barnum & Bailey Circus).

Il a grandi à Porto Rico. Trapéziste, Bruno a pris la relève de son père décédé alors qu’il n’avait que 14 ans, puis il a voyagé dans les Caraïbes, en Amérique latine, en Europe, gagnant en expérience auprès de grands noms du milieu. Et puis un jour, il a porté son regard au loin, en direction du Pacifique. Il a découvert qu’il n’y avait jamais eu de crique dans cette région. En arrivant aux Samoa il s’est senti comme chez lui.

Un éléphant à Tahiti

En 1986, il a acquis un bateau, un navire de ravitaillement offshore, vite transformé en arche de Noé avec, à son bord, des artistes mais aussi des animaux. Bruno affirme avoir été le premier à emmener un éléphant en Nouvelle-Calédonie et en Polynésie française. Cette aventure a posé les bases du Cirque de Samoa qui connaît un succès sans faille.

Depuis, 2001, ses artistes prennent l’avion, mais le concept reste inchangé, et il le restera encore longtemps. Bruno junior, son fils, est là. Acrobate, jongleur, cavalier du globe de la mort, « il est aussi un clown hors pair, je viens de le découvrir et c’est tout à fait inattendu », se réjouit-il. La relève est assurée.

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