Aldo : « On a tous été bercés par le jazz »

Crédit Manahune

Manahune et son leader Aldo seront à l’affiche. Une annonce, inattendue de prime abord, mais qui sonne comme une évidence pour le groupe.

« Je ne dis pas que l’on fera du jazz, mais on fera des clins d’œil jazz », promet Aldo de Manahune. Le groupe aux accents « plutôt rock », au son « teinté de reggae », a arrangé ses compositions pour le Tahiti Soul Jazz festival. « C’est vrai que le jazz n’est pas précisément dans la couleur de Manahune, mais on a tous été bercés par cette musique. »

Manahune est né en 1989, il a pris le relai de Concrete Jungle. « À l’époque, j’écrivais et composais souvent. J’ai voulu chanter mes chansons, et c’est ce que je continue à faire aujourd’hui », raconte Aldo. Le groupe signe un ou deux titres par an.

Dans la civilisation ma’ohi, les « manahune » désignaient le peuple ; la caste se trouvait en-dessous des Ariioi, des Tahu’a et des Arii. « Nous ne prétendons pas représenter le peuple à travers notre musique, nous sommes le peuple, tout simplement. »

Les morceaux de Manahune sont volontiers contestataires. « On ne chante pas les vahine, le sable blanc et les cocotiers », plaisante Aldo dont l’engagement musical répond à un besoin d’expression, « ou d’interpellation de la conscience des gens ». Le groupe est né à une époque où seules les chansons permettaient encore de « dire tout haut ce que tout le monde pensait tout bas », assure Aldo.

L’artiste a fait ses armes auprès de Bobby qui lui a appris à « peindre la musique » et d’Angelo pour qui il a toujours eu de l’admiration car « il a été le premier à écrire des chansons dites « à texte » pour dénoncer le malaise social qui régnait à Tahiti ».

Près de 50 ans plus tard, le chanteur n’a rien perdu de sa verve, le groupe reste fidèle aux motivations qui l’ont toujours porté.

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