OLart, l’art XXL
« Je baigne dans l’art depuis petit. » À 9 ans, il reproduisait Les Joueurs de cartes de Paul Cézanne. « J’adore faire des reproductions. »
Spécialisé dans la création de fresques et sculptures murales intérieures et extérieures, Olivier Lubrano s’exprime dans différents espaces polynésiens. Il prépare une exposition de quarante tableaux pour la fin de l’année.
Vous l’avez peut-être déjà vu à l’œuvre. Vous avez, c’est sûr, déjà vu ses œuvres. Olivier Lubrano, alias OLart, par exemple, l’auteur du dauphin sur le Terevau ou du haura qui sort du mur de Ace Sin Tung Hing à Papeete. Il aime les grands formats, la sculpture, la matière et les couleurs qu’il dépose au pinceau ou projette au pistolet et à la bombe.
Prothésiste dentaire, pilote de ligne, artiste touche-à-tout, OLart sort des cadres. Son père était pilote de chasse, sa mère styliste de mode aux Beaux-Arts de Marseille. « Je baigne dans l’art depuis petit. » À 9 ans, il reproduisait Les Joueurs de cartes de Paul Cézanne. « J’adore faire des reproductions.»
Il s’est définitivement installé à Tahiti en 1999, fasciné par l’île depuis toujours. Pendant 20 ans, OLart a navigué avec une compagnie aérienne locale, démissionnant finalement pour des raisons familiales en 2018.
Il n’a jamais arrêté de créer, mais il a pu retoucher à tout plus sérieusement : scrimshaw (art traditionnel populaire qui consiste à sculpter des motifs dans de l'os ou du faux ivoire), bas-relief, bijoux, dessins, papier mâché… Depuis deux ans, il réalise des fresques.
Il répond désormais aux très nombreuses commandes d’établissements scolaires, de particuliers, d’entreprises du territoire. Son rêve ? Sculpter un mur tout entier sur 15 ou 20 mètres. « J’aime palper la matière, la peinture c’est très beau, mais c’est plat. »
En attendant, il prépare une exposition de 40 tableaux qui seront exposés en décembre à la galerie Walk of art, quartier du commerce à Papeete.