Charline : « Si tu as le cœur qui bat, tu as toujours plus envie d’apprendre »
Doté d’un sens artistique et maîtrisant les formes et les couleurs, le coiffeur met à profit son imagination et son savoir-faire pour créer une coupe idéale et unique. Il répond aux tendances et demandes mais peut aussi créer de véritables œuvres d’art. Charline, elle, se plaît à prendre soin des gens.

Le monde de la coiffure ouvre un large choix de métiers : coiffeur en salon, barbier, perruquier, coloriste, hair designer ou encore coiffeur studio pour celles et ceux qui rêvent de travailler dans le domaine de l’événementiel et de la mode.
(Re)prendre confiance
Charline, professionnelle installée à Punaauia, travaille tout aussi bien pour les particuliers que pour les artistes avant leur entrée en scène. Elle trouve sa place dans les coulisses du Hura Tapairu, de spectacle de pole dance ou de compétition et show de bodybuilding. « On entre dans un univers et c’est vraiment ce que j’adore », confie-t-elle. Elle aime aussi offrir un temps d’écoute et de bien-être aux artistes « pour qu’ils se sentent bien dans leur peau. Cela leur permet de prendre ou reprendre confiance ».
« Je me suis vue faire ça toute ma vie »
Charline est allée en métropole à 14 ans, elle a commencé la coiffure à 16 ans. « En entrant un jour dans un salon, j’ai eu un déclic, je me suis vue faire ça toute ma vie. Quand ton cœur est animé, qu’il bat pour quelque chose alors tu as toujours plus envie d’apprendre. » Elle a obtenu un CAP puis un brevet professionnel dans le Sud de la France avant de partir pour Londres.Pour intégrer un salon dans la capitale anglaise, elle a passé un entretien inattendu. « On m’a demandé d’aller chercher des clients dans la rue pour réaliser une coupe homme, des mèches et un carré », se rappelle-t-elle. Munie d’un panneau et d’un anglais approximatif, elle a réussi les tests et s’est installée pour une année.
De retour en Polynésie, elle compte aujourd’hui sur une base de fidèles clientes et clients et participe à des événements qui stimulent son imagination. « C’est le cas par exemple quand on place des ornements dans les cheveux, des bijoux, des fleurs, des structures… » Elle mentionne avec émotion les moments partagés avec d’autres collègues, et notamment Maryse Utia. Elle accepte, finalement, de partager quelques secrets de cuisine. « Un jour nous avons utilisé de la fécule de pomme de terre pour qu’une coiffure brille et tienne dans le temps à moindre coût. »
Alors, dans tous ces moments-là, « on n’est plus seulement coiffeur mais artiste-coiffeur ». Un métier passion qu’elle n’est pas près d’abandonner.
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