Coco, technicien son, 20 ans de passion au service de l’art
Il a démarré sur le tas, s’est formé au fil du temps. Depuis 20 ans, Coco est technicien son à la Maison de la culture. Ils sont 11 comme lui dans l’établissement, tantôt au câblage, tantôt à la console. Une passion dont il est fier.
Mercredi 15 mai, Millésime Rock se prépare ; sur scène des chaises, une batterie, des percussions diverses visibles au lever des rideaux, mais aussi une console, des amplis et autres équipements sonores habilement dissimulés côté cour et côté jardin. Le public n’est pas là mais les techniciens s’affairent. Ils sont quatre dont Coco. « Pour un spectacle de cette envergure, on a trois jours d’installation, le temps de poser tous les câbles, faire les branchements, les tests. » L’équipe doit couvrir plusieurs zones sur la scène (cuivres, percussions, violons…), pas moins de 72 micros permettront aux spectateurs de savourer musique et chant.
Coco, musicien, est entré à la Maison de la culture en 2004. Il faisait déjà « un peu de sono ». Au début il a appris « sur le tas ». Puis, il a pu se former auprès des anciens tout en se documentant en parallèle. Une habitude qu’il a conservée au fil des ans. « La technologie évolue en permanence. »
La Maison de la culture est le premier établissement à être passé de l’analogique au numérique. C’était en 2005 pour répondre à la fréquence des spectacles.
Communiquer une émotion
Le technicien son doit, le jour J, une fois l’installation faite et testée, enregistrer les sons qu’il diffuse ensuite en façade pour le public et en retour pour les artistes sur scène. Il assure la maintenance en amont, vérifie que les équipements sont compatibles les uns avec les autres. Il doit régler le volume, la réverbération, la brillance, l’équilibre des voix en fonction de la commande artistique. Son objectif ? Communiquer une émotion.
Selon Coco, pour réussir il faut être passionné. Lui, fait en sorte qu’à chaque représentation, chaque événement et pour chaque artiste « le spectacle soit bien fait ». Il garde de précieux souvenirs de ses années passées dans l’ombre des artistes. Il évoque par exemple les passages de Lee Ritenour, un fameux jazzman ou encore de Smaïn, l’humoriste. « Des personnes que je prenais plaisir à écouter ou regarder petit. » Des artistes qu’il a pris plaisir à accompagner professionnellement.