Curatrice, un métier multitâche
« L’art contemporain polynésien a toute sa place à l’échelle internationale »
Architecte de formation, artiste de passion, Miriama Bono est présidente de l’association du Festival international du film océanien (Afifo) depuis 2016. Elle a été directrice du Musée de Tahiti et des îles, elle est désormais consultante culturelle et curatrice indépendante.
Concrètement, une curatrice accompagne des artistes sollicités pour un projet artistique, elle peut, répondant à une demande, chercher des lieux d’expositions et/ou des artistes, elle est amenée à produire du contenu, comprendre et expliciter une démarche, décrire un public et ses limites, trouver des subventions, faire la promotion…
Par exemple, en tant que curatrice, Miriama Bono était à Canberra (Australie) fin juin/début juillet avec Tahe Drollet qui était invité à présenter une œuvre à la National Gallery of Australia au sein du SaVĀge K’lub. Elle se prépare d’ores et déjà à accueillir l’artiste samoane Yuki Kihara et son exposition Paradise Camp en 2026. Elle aimerait également emmener un collectif d’artistes polynésiens en 2027 en Australie pour participer à une biennale ou triennale.
Pour ce faire, Miriama Bono reconnaît qu’il faut une bonne connaissance du secteur, mais aussi des territoires, des artistes, du public. Il faut faire preuve « d’une certaine sensibilité », « être prêt à s’engager ». Il faut également, dans le Pacifique en particulier, parler anglais. L’art contemporain polynésien, selon elle, a toute sa place à l’échelle internationale. « Tahe l’a prouvé en Australie, il était au rendez-vous sur tous les points », mais il reste tout un écosystème à instaurer.


