Métal Pacifique, la mélodie de l’enfer au paradis
Tevai Maiau et Marion Bois signent un film de 54 minutes qui sera projeté hors-compétition lors du Festival international du film océanien (Fifo) 2025. Un film qui raconte le métal polynésien qui a émergé au début des années 1990.
« Le fil conducteur du documentaire est de dire comment les Polynésiens se sont appropriés le métal », raconte Marion. « Car aujourd’hui il y a bien un métal polynésien qui porte tout le mana de Tahiti et de ses îles. » Avec Tevai, elle a réalisé un film intitulé « Métal Pacifique, la mélodie de l’enfer au paradis » et qui sera projeté lors du Fifo 2025.
Il a été tourné pendant 2 mois sur l’année 2023 avec, notamment, Varua Ino, Uravena, Tikahiri, Poturu, Te Ruki …
Une dizaine de groupes en Polynésie
Le métal a émergé dans les années 90, jusqu’au début des années 2000 avant de se mettre en état d’hibernation et de revenir en crescendo dans les années 2010. Il y a aujourd’hui un peu moins d’une dizaine de groupes actifs en Polynésie qui rêvent, pour certains, de scènes nationales comme le Hellfest. Ils ont un public fidèle qui répond présent lors, par exemple, du Hoa Dark Fest lancé pour la première fois en 2021.
Tevai, membre de l’association Tahiti Metalheads, est actif sur la scène rock métal. Il a joué dans un groupe alternatif nommé Shedlight (2016-2018), « j’ai pu côtoyer de près le monde et la communauté métal. Nous avons eu l’occasion de jouer sur les mêmes scènes, j’ai donc pris l’initiative de filmer depuis 2017 les lives que nous faisions ensemble. » Il a également réalisé le clip de Uravena 'Aiū Ma.
Familiarisé avec le genre, le réalisateur a pu confirmer avec le tournage que le « métal polynésien a une identité bien à elle car les textes sont écrits en reo Tahiti et que le genre est infusé d’instruments traditionnels marquant une signature bien de chez nous ».